vendredi 27 juillet 2018

Le Sénat n'est pas impliqué dans les consultations




Le président du Sénat haïtien, Joseph Lambert, annonce que les sénateurs n'entendent plus s'impliquer dans les négociations relatives à la formation du prochain gouvernement.

Au cours des dernières années les députés et les sénateurs avaient nommé leurs proches au sein des ministères et à des postes de direction générale.

M. Lambert soutient que les sénateurs entendent couper court à ces pratiques politiques. C'est un nouveau départ, a t-il lancé lors d'un point de presse hier. Le Sénat veut être au dessus de la mêlée, a dit M. Lambert.

Les sénateurs veulent s'en tenir aux prescrits constitutionnels qui leur imposent de ratifier ou non le Premier Ministre. La démarche vise à garantir l'indépendance du pouvoir législatif, explique le président du Sénat regrettant que les sénateurs soient victimes d'une mauvaise perception dans l'opinion publique. Le grand public croit que l'Executif et sa majorité parlementaire jouent le même rôle et sont complices dans les déboires de la nation, regrette M. Lambert.











Il émet le vœu que le président Jovenel Moīse boucle les consultations avec les représentants des divers secteurs de la vie nationale afin de nommer dans le meilleur délai son Premier Ministre.

Le Premier Ministre démissionnaire, Jack Guy Lafontant, depuis 3 semaines liquide les affaires courantes. Le flou persiste sur cette conjoncture en raison de l'absence d'une législation. Une proposition de loi soumise à la Présidence réglementant la liquidation des affaires courantes n'a jamais été promulguée par la Présidence.

Le sénateur Lambert révèle que le président Moīse lui avait promis de hâter les consultations afin de lancer le processus de formation d'un nouveau gouvernement.

Enquête criminelle sur les violentes émeutes, le Parquet veut entendre Réginald Boulos

Enquête criminelle sur les violentes émeutes, le Parquet veut entendre Réginald Boulos


Le commissaire du gouvernement, Clamé Ocname Daméus a invité l'homme d'affaires, Réginald Boulos à le rencontrer au Parquet de Port-au-Prince, le lundi 30 juillet à 2h30 de l'après midi pour lui fournir, dans le cadre de l'enquête criminelle ouverte, des informations sur les actes de vandalisme et de pillage subis par ses entreprises durant le premier week-end de juillet.

Selon Me Clamé Ocname Daméus, cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'une enquête criminelle conduite et suivie contre les auteurs intellectuels et exécutants d'actes de pillages, de destructions, d'incendies, de dévastations, d'incitation et d'excitation de la population à la violence, les 6, 7 et 8 juillet 2018 dans l'aire métropolitaine.







”Vous faites partie du nombre de personnes que le Parquet juge opportun d'entendre à cet effet”, a écrit le commissaire du gouvernement à Réginald Boulos.

Par ailleurs, le chef de la poursuite a adressé une correspondance aux juges de paix des communes de Port-au-Prince, Delmas et Pétion-ville pour leur demander de lui transmettre tous les constats réalisés dans les entreprises pillées ou incendiées pendant les émeutes à des fins d'enquête.

Lafontant annonce des restrictions pour le gouvernement

Lafontant annonce des restrictions pour le gouvernement


Les autorités haitiennes sont préoccupées par la période de liquidation des affaires courantes. Il n'y a pas de législation réglementant cette période puisque la proposition y relatif n'a jamais été promulguée.


Le président du Sénat haïtien, Joseph Lambert, a promis d'examiner le statut de cette loi non promulguée avec le chef de l'État.

Plusieurs parlementaires ont fait valoir que selon la constitution le gouvernement démissionnaire n'a plus d'entrée au Parlement.

De son côté le Premier ministre démissionnaire Jack Guy Lafontant, dans une circulaire en date du 20 juillet 2018, à annoncé la suspension des voyages à l'extérieur des ministres et grands commis de l'Etat.

Il précise que les cas urgents feront l'objet d'une autorisation spéciale. « Toute nouvelle nomination ou embauche par contrat au sein de l'administration publique est interdite », indique la circulaire soulignant que des mesures ont été adoptées afin que les ministres et les autorités administratives de diverses structures de l'Administration redoublent de vigilance en ce qui a trait à la protection des biens de l'Etat.