mardi 31 janvier 2017

L'OEA satisfait du scrutin

a Mission d'Observation Électorale (MOE) de l'Organisation des États Américains (OEA), dirigée par l'Ambassadeur Juan Raúl Ferreira, salue le bon déroulement du scrutin du 29 janvier 2017. La MOE-OEA félicite le Conseil électoral provisoire (CEP) pour l'organisation d'une élection présentant un tel degré de complexité. Cependant, elle déplore que peu de citoyens aient exprimé leur voix, ce qui s'est traduit en une faible participation, particulièrement en région urbaine, précise un communiqué. La mission avait déployé une équipe de 77 observateurs et spécialistes de 21 nationalités, qui ont visité 285 centres de vote pour observer les élections de 570 conseils d'administration de section communale (CASEC), 568 assemblées de section communale (ASEC), 139 délégués de ville, ainsi que huit sénateurs et un député. Les observateurs de l'OEA ont noté des difficultés administratives ayant créé de la confusion lors du jour du scrutin et les barrières rencontrées par les femmes candidates. Toutefois la mission indique qu'au cours des deux dernières années, plusieurs éléments clés de l'organisation électorale ont été progressivement améliorés, ce qui est notamment attribuable à l'institutionnalisation du CEP et à la prise en charge du processus électoral par les autorités nationales. Aujourd'hui, les Haïtiens, peuvent avoir davantage confiance dans leur système électoral. La Mission invite les acteurs nationaux à poursuivre sur cette voie et à entreprendre des réformes significatives qui incluraient l'épuration de la liste électorale et la révision du cadre législatif lié aux élections.

lundi 30 janvier 2017

La MINUSTAH) condamne le viol collectif d'une jeune fille mineure



La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti et chef de la Mission de Stabilisation des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH) Sandra Honoré, condamne avec la plus grande indignation le viol collectif d'une jeune fille mineure, lequel a été filmé et diffusé sur les réseaux sociaux.

Selon un communiqué de la mission onusienne, ces actes abjects constituent une agression physique mais également psychologique contre la victime, et contre toutes les femmes et les filles.

La Mission réitère son appel aux autorités à enquêter sur les allégations de viol sans délai afin de poursuivre les auteurs de ces actes criminels selon la loi et à protéger les victimes, en particulier les mineurs exposés à cette violence extrême.

Depuis 2012, la MINUSTAH a soulevé la question de l'impunité des auteurs de ces actes et l'absence de réponse adéquate des autorités à ce phénomène inacceptable. Cette impunité a pour conséquence le manque de confiance des victimes dans la réponse de l'Etat, aboutissant notamment à un nombre de plaintes ne reflétant pas l'étendue du phénomène et empêchant que justice soit rendue aux victimes.

Les Nations Unies condamnent toute forme de violence basée sur le genre et invite l'ensemble des secteurs de la société et les autorités nationales à s'unir pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles et à redoubler d'efforts dans la prévention et la répression de la violence sexuelle. 

L'état civil et la migration au cœur d'un atelier à Belladère



Le Groupe d'Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) a organisé, le mardi 24 janvier 2017, un atelier d'échanges autour du thème "Migration et état civil: cas des migrants haïtiens en République Dominicaine".

Réuni-e-s dans les locaux de l'institution, plusieurs représentant-e-s d'organisations communautaires et partenaires, de droits humains et surtout des entités publiques concernées par la question d'état civil ont pris part à cette activité.

Anghie Lee Gardy Petit, officière de projet au GARR, a dressé un panorama sombre de l'état civil en Haïti. En effet, ce système ne permet pas vraiment à tous les enfants d'avoir leur acte à la naissance. Le manque de priorité accordée à ce secteur explique bien aujourd'hui son état défaillant.

L'inaccessibilité des bureaux d'état civil et le manque de matériels pour offrir un service adéquat, l'irresponsabilité des autorités compétentes, ajouté à tout cela le manque de sensibilisation de la population sur l'importance des documents d'état civil sont entre autres des problèmes qui paralysent le système, a expliqué Anghie Lee Gardy. Elle a cité en exemple le dysfonctionnement du service d'inspection et de contrôle de l'état civil qui n'encadre pas réellement les 15 inspecteurs affectés à ce service pour accomplir leur travail.

Mme Petit a aussi déploré le fait qu'aujourd'hui plusieurs milliers d'Haïtiens et d'Haïtiennes dans le pays n'ont pas pu avoir accès à leur acte de naissance, sans compter ceux et celles de l'extérieur qui sont confrontés à la même situation. « Selon les données de l'OIM compilées en partenariat avec le GARR et d'autres organisations qui travaillent dans le domaine de la migration, sur un total de 162 452 personnes qui ont traversé la frontière de juin 2015 à décembre 2016, 106 872 ont déclaré n'avoir aucun document. », a-t-elle avancé.

D'un autre côté, l'officière de projet du GARR a indiqué que la violation du droit à l'identité a de graves conséquences sur la vie des citoyens et citoyennes. Car, ce droit, une fois violé, prive l'individu de la jouissance d'autres droits, notamment les droits civils et politiques. Certains compatriotes ont du mal à se marier, à se porter candidat ou à se procurer leur passeport, leur carte d'identification nationale, le fait qu'ils n'aient pas d'acte de naissance, a-t-elle précisé.

Ces défaillances du système d'état civil haïtien affectent grandement les migrant-e-s haïtiens. Et malheureusement, les gouvernements du pays ne semblent pas avoir conscience de cela. Le Programme d'Identification et de Documentation des Immigrants Haïtiens (PIDIH) établi en juillet 2014 par l'Etat haïtien en est la preuve. C'est l'avis de Rigard Orbé, responsable de plaidoyer dans le cadre du projet Economie informelle du GARR, qui intervenait en la circonstance.

Tout en établissant le lien qui existe entre le PIDIH et le Plan National de Régularisation des Etrangers (PNRE), M. Orbé a déclaré que la mauvaise gestion dudit programme a provoqué son échec. Sur les 300 000 migrants haïtiens visés par le PIDIH, seulement 2 000 ont pu obtenir leur passeport, 12 000 leur Carte d'Identification Nationale (CIN), 20 000 leur acte de naissance et 8 748 leurs extraits des archives.

Les participant-e-s ont réfléchi en atelier sur les obstacles liés à l'état civil pour le migrant rapatrié qui désire régulariser sa situation. Aux termes de l'activité, les représentant-e-s de chaque secteur ont pris l'engagement de sensibiliser les membres de leur communauté sur l'importance des documents d'identité afin qu'ils puissent exiger des autorités haïtiennes la réforme du système d'état civil du pays.

Cette activité a été possible grâce au support financier de l'Ambassade britannique en Haïti via un 

Le CEP a accompli sa mission » Selon Léopold Berlanger

Le CEP a accompli sa mission » Selon Léopold Berlanger 

Comme prévu par le calendrier électoral, les élections pour le tiers du sénat et les collectivités territoriales ont eu lieu, hier dimanche.

Sur le plan organisationnel, le conseil électoral provisoire s'est dit globalement satisfait de cette journée.

‘'Le CEP a accompli sa mission'', s'est félicité le président de l'institution électorale lors d'une conférence de presse.

D'un autre coté, le conseil électoral provisoire a reconnu que le taux de participation de la population en milieu rurale notamment a été significatif, même si le constat a été tout autre dans les zones urbaines.

Sans toutefois avancer de chiffre, Léopold Berlanger a parlé de progrès pour Ayiti la réussite de la journée électorale.

De sérieux incidents ont émaillé la journée électorale du dimanche, d'après ce qu'a rapporté le président du conseil électoral.

Selon Léopold Berlanger, sur les 1534 centres à travers tout le pays, dix ont été perturbés à la suite d'altercations en candidats ou partisans de candidats.

D'un autre coté, la mission de l'Organisation des Etats américains a déploré le manque d'intérêt manifeste de la population pour les élections locales.

Le chef de mission adjoint, Dupuy Cristobal a tenté d'expliquer ce faible taux de participation au scrutin du dimanche par un déficit de sensibilisation.

L'OEA qui a observe les élections en Haïti depuis quelques années s'apprête à faire des recommandations au CEP en vue d'une amélioration du système électoral.